La Tour médiévale

La Queue-en-Brie était dotée d'une puissante tour fortifiée (appelée -à tort- le Donjon) et entourée de fortes murailles, percées de trois portes, dont l'une était renforcée par un Château-Gaillard.

La Tour mesurait près de trente-trois mètres de hauteur. Elle occupait une place importante dans le système de défense qui protégeait Paris.

Pendant la Guerre de Cent Ans, les Anglais, conduits par le Duc de Stafford, s’en emparèrent, le 9 octobre 1430, après un âpre siège d’un mois et commencèrent à démanteler les fortifications, après avoir massacré une bonne partie des défenseurs.

La Tour et les restes des remparts continuèrent de remplir leur rôle défensif pendant plusieurs siècles, puisque la ville eut encore à faire face à d’autres combats pendant les guerres de religion et la Fronde.

Dans son ouvrage Notre-Dame de Paris, Victor Hugo envoie le capitaine Phoebus se reposer à « Queue-en-Brie » pour se remettre de ses blessures. Or, il se trouve qu’effectivement la garnison caudacienne était commandée par un capitaine : officier placé directement sous les ordres du roi.

A partir du XVIIIè siècle, la Tour finit de se dégrader, sert de carrière pour les constructions et le remblaiement des routes. Elle s’écroule dans un grand fracas, le 11 juillet 1866. Il n’en subsiste que la base, sur une hauteur de cinq à six mètres.